jeudi 26 novembre 2009

H. comme...


Résumé:
Les Hauts de Hurlevent sont des terres balayées par le vent du Nord. Une famille y vivait, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, il prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage.

Mon avis:
Les premiers mots qui me viennent à l'esprit sont ceux ci: un chef d'œuvre. Il me semble que c'est la première fois que je lisais un roman anglais du XIXe siècle. Et je crois que pour une entrée en matière, il n'y avait pas mieux que ce roman âpre, violent et dur mais dans lequel on se plonge tout entier avec envoutement. Dès les premières lignes on est happé par ce mystère qui plane autour de cette maison: les Hauts de Hurlevent.
Tout au long du roman, je me suis senti mal à l'aise dans cette demeure où ne plane que la haine et le malheur. Hurlenvent m'a fait peur, à la différence de Thrushcross Grange qui respire la sérénité. A chaque fois qu'une "visite" se profilait aux Hauts, j'avais comme le cœur serré. je me disais, comme un enfant apeuré: "j'veux pas y aller". Et tout ça a cause de qui? D'un certain Heathcliff, qui n'aura jamais de nom, comme si son statut d'enfant trouvé, de bohémien, lui interdisait d'avoir droit à une famille. A part ce cher Mr Earnshaw qui l'a aimé, tout le monde s'est mis à le détester. Même la femme dont il est tombé amoureux et qui le hantera toutes les nuits après sa mort. Tout le monde le hait, même moi. Oui, je l'avoue, j'ai détesté Heathcliff tout en gardant un espoir au fond de moi de le voir changer. Et malheureusement, ça n'arrivera jamais.
Alors Heathcliff se servira de cette haine pour conduire sa vengeance.

H.
Cette lettre est omniprésente dans le livre. Elle symbolise d'abord le lieu: Hurlevent. Ensuite, beaucoup de personnages portent un nom commençant par cette lettre: Heathcliff, bien évidemment, mais également Hindley, l'ainé des Earnshaw, Hareton, son fils, un être misérable et frustre, mais aussi Helène Dean, qui prendra soin de Catherine.
Mais la lettre H représente avant tout la Haine. Tout au long de ma lecture, j'ai remarqué que les personnages changeaient au contact de la demeure maudite. Même la douce Catherine, fille de Edgar et de Cathy deviendra une personne cruelle et parfois sans cœur quand elle deviendra "prisonnière" de Hurlevent. C'est la maison toute entière qui est rempli de haine. Une haine étouffante,qui a déteint sur moi car je me suis mis à ne pas aimer les habitants de cette maison.

Mais ce que j'ai aimé ce livre. Que dis je, je l'ai adoré. J'ai aimé cette écriture qui m'a fait ressentir des odeurs de pluies, de terre. J'ai entendu les orages qui éclataient, j'ai vu cette lande sauvage qui m'a fait peur. J'ai aimé avoir peur de ces fantômes qui rôdaient dans l'atmosphère, bien blotti dans mon lit, le soir. J'ai aimé cette histoire raconté à plusieurs voix (d'ailleurs je me suis même demandé à un moment, si ma haine de Heatcliff n'était pas influencé par le regard des protagonistes qui contait les évènements de cette histoire. Mais malheureusement, cela s'est avéré faux car même quand Heathcliff a prit la parole, je n'ai pas pu l'aimer).
Ce roman m'a envouté.
Je n'ai qu'un seul regret: qu'Emily Brontë ne nous ai donné que ce roman avant de quitter ce monde.

(l'image utilisée pour ce billet n'est pas celle de mon livre, qui est une vieille édition de 1962, trouvée dans une brocante.)

Emily Brontë: Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights), Editions Payot, 472 pages, 1962

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