mercredi 16 juin 2010

Quand le passé refait surface...


Résumé: Dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé mâchouille un objet étrange... Un os humain ! Enterré sur cette colline depuis un demi-siècle, le squelette mystérieux livre peu d'indices au commissaire Erlendur. L'enquête remonte jusqu'à la famille qui vivait là pendant la Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d'une Islande sombre et fantomatique...

Mon avis: Deuxième enquête du commissaire Erlendur Sveinssson qui va s'intéresser encore une fois à une histoire du passé.
L'auteur va nous plonger dans le passé de la seconde guerre mondiale avec l'histoire d'une famille qui a son lot de souffrance.
Le début du roman est déjà saisissant: voir cette enfant mâchouiller cet os humain m'a fait frissonner, mais grâce à ça, Erlendur et ses comparses vont se retrouver à déterrer un corps enfoui sur cette colline depuis des années.

J'ai trouvé ce roman très bien écrit et d'une manière originale: déjà, ce n'est pas banal de demander à un archéologue d'extraire le corps de terre: ce qui fait, qu'on ne sait pas qui est ce squelette avant la fin du roman puisqu'un archéologue prend son temps pour ne rien détruire.
L'auteur va alors commencer à nous raconter l'histoire de cette femme battue par son mari, qui essaye tant bien que mal de préserver ses enfants. J'ai pensé que cette histoire se passait au même moment que l'enquête mais il s'avère qu'elle appartient au passé. Et quel passé: ce Grimur est un monstre: il bat sa femme et injurie ses enfants (surtout la petite fille Mikkelina qui est handicapée (et qui n'est pas sa fille) et qu'il traite de débile. La femme va essayer plusieurs fois de s'enfuir avec ses enfants. Mais à chaque fois, elle échoue et dans les années 40, on ne divorce pas de son mari.

L'originalité de ce roman policier est que l'on va savoir par petites touches, pourquoi ce corps est là avant de savoir qui c'est. Mais, bien sûr Erlendur va chercher d'autres pistes comme celle de Benjamin, (propriétaire du terrain et de la maison où va être découvert le corps) et sa fiancée qui a disparu en mer et l'auteur va alors jouer avec le lecteur pour le faire douter jusqu'au dernier moment, quand on va apprendre l'identité du squelette . Très fort.

Arnaldur Indridason va encore une fois se focaliser sur la vie privée de son héros: Erlendur reçoit un appel au secours de sa fille. Il va alors partir à sa recherche et la retrouver inconsciente près d'une maternité. Il va alors venir à son chevet et lui raconter une histoire de son passé: celle de deux petits garçons perdus dans une tempête de neige. On va aussi faire la connaissance de son ex-femme Halldora, qui le déteste depuis qu'il l'a abandonné avec deux enfants sur les bras. Et tout ce que je peux dire, c'est qu'elle m'a paru antipathique: je ne l'ai pas aimé.
Mais Erlendur n'est pas le seul sur qui l'auteur va se focaliser: on va en apprendre un peu plus sur la vie privée d'un de ses collègue: Sigurdur Oli. J'ai trouvé ça très plaisant.
Mon seul regret c'est qu'Elinborg, autre collègue d'Erlendur n'a pas eu le même traitement. J'espère que dans la prochaine enquête, on en saura un peu plus sur sa vie en dehors du boulot.

En conclusion, ce livre est passionnant de bout en bout, on tourne les pages très vite afin d'avoir le fin mot de l'histoire. J'ai même préféré ce livre à La cité des Jarres, 1ere enquête d'Erlendur, qui était déjà formidable. Je vais donc continuer à suivre les aventures d'Erlendur.
(J'espère que je vous ai quand même donné envie de le lire, malgré que j'en dise peu sur l'histoire. Mais j'ai toujours du mal à parler d'un roman policier, j'ai toujours peur d'en dire trop et de gâcher le suspense.)

Arnaldur Indridason: La femme en vert (Graforpögn), Points, 348 pages, 2006

7 commentaires:

  1. Pas encore lu, mais je pense profiter de cet été pour en faire l'acquisition.

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  2. Le seul que j'ai lu d'Indridason pour l'instant, que j'avais beaucoup aimé !

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  3. J'ai aimé aussi, quelle ambiance ! c'est glauque bien sûr, mais on s'y croirait et la personnalité d'Erlendur s'épaissit.

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  4. c'est mon préféré des 3 premiers

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  5. J'ai bcp aimé les deux premiers, le troisième est un peu en dessous mais l'ambiance y est toujours aussi bonne.

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  6. Bonjour, à part L'homme du lac (le 4ème traduit en français), les romans d'Indridason m'ont enthousiasmée. La femme en vert est un des meilleurs. L'histoire est plus qu'un thriller. Bonne journée.

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