dimanche 5 juin 2011

La dernière blague de Troy Phelan


Résumé: Troy Phelan n'aura réussi qu'une chose : bâtir une fortune de onze milliards de dollars. Quand pour lui sonne le glas, ses trois ex-femmes et ses six enfants se frottent les mains... Mais le vieillard a déshérité tout ce beau monde au profit d'une septième enfant adultérine, Rachel. Problème : celle qui devient potentiellement une des femmes les plus riches du monde est en mission humanitaire au Pantanal, Brésil, une des régions les plus reculées du globe. Nate O'Riley, un avocat alcoolique et suicidaire est envoyé à sa recherche.

Mon avis: J'ouvre toujours un livre de John Grisham avec beaucoup de bonheur à chaque fois et je suis rarement déçu. Cette fois ci Grisham s'évertue à nous montrer la guerre que peuvent se livrer des héritiers pour un héritage important. Troy Phelan multi- milliardaire à réussi a entourlouper tout le monde en déshéritant à la dernière minute ses six enfants au profit d'un septième que personne connait et qui serait médecin missionnaire au Brésil. Voici comment débute le roman et c'est parti pour l'aventure et le suspense, et je dois dire qu'il y a des retournements de situations jusqu'à la dernière page.
Malgré ce que je pensais au début, Rachel, le médecin missionnaire, n'est pas l'héroïne de l'histoire. Celui qui a cette fonction se nomme Nate O'Riley, un avocat alcoolique et suicidaire qui partira a la recherche de Rachel après sa cure de désintoxication. J'aurai dû me douter que le héros du roman serait un avocat: c'est pratiquement tout le temps le cas dans les thrillers judiciaires de Grisham. L'auteur nous montre la rédemption de Nate qui, au contact de Rachel va reprendre sa vie en mains et changer complètement de carrière.
C'est un roman palpitant qui nous montre les batailles que peuvent se lancer les avocats entre eux. Les avocats sont aussi cupides que leurs clients et ne voient pas plus loin que leurs honoraires. Ils iront jusqu'à contester le testament et ainsi faire gonfler les honoraires. Je dois dire d'ailleurs que j'avais hâte de voir la tête des six enfants quand ils apprendraient que leur père à changer de testament juste avant de se suicider. Troy Phelan avait demander à son avocat de dévoiler ce testament qu'un mois après sa mort pour que ses enfants dépensent l'argent qu'ils pensent recevoir et qu'ils n'auront pas. C'était vraiment hilarant de voir leur tête au tribunal à la lecture du testament. Voir qu'ils n'avaient rien alors qu'ils venaient de dépenser des fortunes en voitures, appartements etc... a été jubilatoire. J'ai adoré cette scène car j'ai détesté ces 6 personnes cupides qui ont toujours été pourri-gâtés et qui n'ont rien fait de leur vies.

La seule partie qui m'a fait ralentir ma lecture fut toute la partie au Brésil: c'était intéressant de partir avec Nate dans cette jungle où le danger rôde partout mais j'ai préféré les chapitres se déroulant au tribunal. C'est ce que je préfère dans les romans de Grisham, les interrogatoires à la barre, les guerres entre les avocats, le juge et consorts. Les dialogues fusent et les pages se tournent plus facilement.

J'aimerai dire chapeau bas au traducteur Benjamin Legrand qui a su garder la voix et le style de Grisham que j'ai l'habitude de lire depuis "La Firme". (qui fut traduit par Patrick Berthon. Je ne sais pas si il existe des traducteurs "officiels" pour un auteur, mais Patrick Berthon traduit régulièrement les romans de Grisham, à part quelques uns comme "Non Coupable" "L'idéaliste" et ce "Testament".) Grâce à lui, j'ai retrouvé un style propre aux romans de Grisham.

En conclusion, un roman idéal en ce mois de Juin, qui ouvre une fois de plus une porte du monde judiciaire américain en nous donnant quelques clés de compréhension. De plus, le suspense est au rendez-vous jusqu'à la dernière page qui nous réserve son lot de surprises. Je n'en dirai pas plus pour vous laisser la surprise. Encore faut il que vous soyez tenté d'ouvrir ce Testament.

John Grisham: Le Testament (The Testament), France loisirs, 499 pages, 2000

5 commentaires:

  1. Si je me souviens bien (et c'est pas si sûr), j'avais beaucoup aimé les passages au Brésil justement, ça m'avait fait voyager.
    Je n'ai pas lu d'autres Grisham mais j'ai vu la firme j'avais pas tellement accroché, par contre j'ai beaucoup aimé l'affaire Pélican tu connais?

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  2. J'ai aimé le petit voyage au Brésil mais simplement, les pages se tournaient un peu plus lentement. J'ai vu et lu l'affaire Pélican il y a longtemps. L'un de mes premiers Grisham. Car oui, avant je les lisais dans l'ordre de parution.

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  3. Je l'ai lu il y a quelques années mais n'en garde aucun souvenir ! Il faut dire que je ne suis pas une grande fan de cet auteur et pourtant, il doit me rester 3 ou 4 titres de lui dans ma PAL !

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  4. çà donne envie! je n'ai rien lu de Grisham
    tu lis "les deferlantes" quelle chance! j'ai adoré!

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  5. Dommage, le début était prometteur, mais si le livre se déroule dans des tribunaux, je passe mon tour. Je n'aime pas trop les avocats et leurs manipulations...

    Biz

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