vendredi 7 décembre 2012

Michel Berger, celui qui chante #49

Evidemment (1987)

Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout

Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu´on avoue
Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout

Evidemment
Evidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu´on aimait tant

Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant

Et ces batailles dont on se fout
C´est comme une fatigue, un dégoût
A quoi ça sert de courir partout
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui n´change rien, qui change tout

Evidemment
Evidemment
On rit encore
Pour les bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Pas comme avant


Michel Berger écrivit ce texte après la disparition tragique de Daniel Balavoine le 14 janvier 1986. Lui  et France Gall seront très affecté par la mort de Daniel (Michel a l'impression de perdre un frère). France Gall avoue dans son Best Of "Evidemment" que c'est la première fois qu'elle chantait en pensant à autre chose qu'au texte pour ne pas pleurer. "J'étais encore dévastée par la mort de Daniel, et je n'avais pas encore l'expérience du détachement comme aujourd'hui. Sur scène, c'était l'osmose totale avec le public, touché au coeur par ce texte." (source: livret du Best Of de France Gall "Evidemment" sorti en 2004)



 

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