samedi 27 décembre 2014

La séance du samedi soir #1: Whiplash


Synopsis: Andrew, 19 ans, rêve de devenir l’un des meilleurs batteurs de jazz de sa génération. Mais la concurrence est rude au conservatoire de Manhattan où il s’entraîne avec acharnement. Il a pour objectif d’intégrer le fleuron des orchestres dirigé par Terence Fletcher, professeur féroce et intraitable. Lorsque celui-ci le repère enfin, Andrew se lance, sous sa direction, dans la quête de l’excellence... (Source Allociné)

J'ai découvert ce film par hasard, en regardant les sorties de la semaine. Intrigué, je me suis dit qu'il conclurait l'année ciné 2014 en beauté. (Puis, il bouclerait la boucle puisque le premier film que j'ai vu cette année était également avec Miles Teller (The Spectacular Now)
Je n'imaginais pas que cette année cinéma allait se terminer en apothéose. Ce film m'a mis une grosse claque. J'ai été soufflé. 
Damien Chazelle nous invite dans une immersion du monde musical, très musclée. Il nous montre que la musique peut faire mal. La légèreté du jazz passe par un affrontement sans merci, fait de souffrance, d'humiliation, de sueur, de sang et de larmes. 

Les deux acteurs sont vraiment au diapason dans ce duel finement orchestré. J.K. Simmons est sadique et cruel à un point tel qu'on ne voudrait pas être à la place des membres du Band, qu'il dirige. (Il est excellent dans ce genre de rôle. En tout cas, moi, je l'adore) et Miles Teller a, je pense, trouvé un rôle à sa mesure. Il m'a complètement bluffé (on est loin de sa prestation dans The Spectacular Now). 

L'originalité de ce film est pour une bonne part dans le choix du réalisateur de focaliser son histoire sur un batteur. Eux qui sont souvent dans l'ombre, sont remis en lumière, de manière puissante et viscérale. Pour tout vous dire, voir le jeune Andrew frapper sur sa batterie jusqu'à avoir les mains en sang, m'a fait également souffrir. 
La bande son du film est un véritable bijou (enfin, pour ceux qui aiment le jazz): elle nous percute de plein fouet et  fait vibrer tout notre corps en tension perpétuelle. Car oui, le spectateur est tendu comme une corde de violon, tout au long du film jusqu'au solo final. 

Car , parlons de ce final magnifique. Ce solo de batterie a été une pure merveille. J'ai eu les yeux fixé sur l'écran, comme hypnotisé par ce que je voyais et j'entendais (à tel point que je ne prenais pas garde aux salles gosses qui n'arrêtaient pas de bouger derrière moi). Durant ce dernier morceau ,le duo/duel prend tout son sens: on voit le professeur et son élève se renvoyer les coups (la caméra passant de l'un à l'autre dans un mouvement rapide) comme dans un match de boxe. Puis, au final, c'est le spectateur qui ressort sonné et K.O....mais comblé (pour ma part). 

Il m'a fallu attendre la fin de l'année (et le jour de mon anniversaire) pour connaître mon coup de coeur ciné de l'année 2014. Un film percutant, qui vous prend aux tripes et qui ne vous lâche pas avant le final. Il y a quelques petits défauts, il est vrai, mais ils sont légèrement gommé par la prestation époustouflante des deux acteurs principaux (faisant des seconds rôles, des gens de passages). Un film pour tous les amateurs de jazz, et même si vous n'êtes pas fan de batterie, vous serez captivé par ce duel grandiose. 
Un film coup de poing, qui devient  un gros coup de coeur! 

  

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