lundi 9 février 2015

La ligne rouge

4e de couverture: 1942.
Une compagnie d'infanterie débarque sur l'île de Guadalcanal, lieu stratégique de l'offensive japonaise visant à contrôler l'ensemble du Pacifique. Des soldats et des officiers qui ne sont pas des "héros", mais juste des hommes aux prises avec la nécessité de survivre et de se battre. 

Quinze ans après avoir acheté ce livre (à la sortie du film en fait) sur la base qu'il se passait durant la 2nde guerre mondiale, période qui m'intéresse beaucoup, je peux dire que je l'ai enfin lu. (Après tout de même avoir fait une tentative de lecture il y a quinze ans justement, mais je pense que je n'étais pas prêt pour le lire). 
Après 15 jours de lecture, je ressors groggy, épuisé de ce livre fleuve, avec une impression mitigé. Je reconnais que ce roman est un texte magistral et admirable, d'une qualité littéraire indéniable...mais qu'il n'était pas fait pour moi. En tout cas, ce livre aura eu le mérite de me montrer que si j'aime certain films de guerre, je n'aime pas trop lire des livres sur des conflits (dit celui qui a encore un livre sur la guerre du Vietnam dans sa PAL "A propos de courage"...mais on verra le moment venu). Car La ligne rouge, c'est un conflit permanent, avec des moments de pause certes , mais on est tout le temps plongé dans les batailles entre américains et japonais. 

Je l'avoue, si j'ai mis si longtemps à le sortir de ma PAL, c'est que la densité du roman, ses chapitres longs de plus de 100 pages, sans saut de ligne aucune, me faisait énormément peur. Il y a des descriptions interminables sur les conflits, l'auteur nous décrit dans un langage cru, sans concession, le bourbier dans lequel sont ces hommes. Car, oui, lors des conflits, l'auteur ne nous parle que d'une masse d'hommes, sans identité. Ces passages là m'ont laissé sur le bord de la route. Heureusement, il sont entrecoupé de passages qui se focalisent sur certains soldats. 
J'ai préféré ces moment là.  (car oui, je ne me suis pas complètement ennuyé, sinon, j'aurai abandonné ma lecture depuis longtemps) Les instants où l'auteur livre les pensées de certains de ces hommes comme Witt, Fife, le capitaine Stein, Bell, le sergent Welsh, Dale, m'ont interpellé. On entre dans leur tête, mais surtout, on voit leur comportement changer, au fil de l'avancement du conflit. Il y a comme un débat intérieur qui se livre entre ces hommes avec eux même, car le conflit n'est pas seulement sur le terrain; il l'est aussi dans leur tête. 

Après avoir terminé ce livre, qui est l'un des plus beaux témoignage sur le conflit de Guadalcanal (que James Jones, l'auteur, a vécu), je me suis demandé pourquoi les hommes ont ce besoin de faire la guerre? Pourquoi tout ça? A quoi ça rime? Ces hommes que l'on a envoyé au casse-pipe, qui sont devenu de la chair à canon. Pourquoi l'homme à t'il ce besoin de destruction? J'aimerai bien le savoir. 

Au final, un roman fleuve, que je suis content d'avoir fini, pour pouvoir passer à autre chose (et au moins, maintenant, je n'aurai plus à y revenir), qui m'a épuisé, et où j'ai trouvé que la traduction, qui a beaucoup de qualité (la première étant que la traductrice à su retranscrire le langage cru des hommes de combat et donné au texte toute la virilité qu'il demandait) était parfois daté, surtout  dans les dialogues  qui paraissent suranné pour notre époque. En même temps, la traduction date de 1965. C'est donc normal que ce texte m'ait fait cet effet là puisque certaines expressions de l'époque ne sont plus utilisé aujourd'hui. (Malheureusement, je n'ai aucun exemple à vous donner et j'ai la flemme d'en chercher un dans ce joli pavé. J'en suis désolé.) 
Voilà un roman, qui ne m'a pas complètement convaincu, mais cela n'est pas dû au texte en lui même qui est d'une qualité littéraire indéniable et un fort témoignage sur le conflit américano-japonais. C'est simplement moi qui n'arrive pas à aimer ce genre de livre. Après tout, je ne peux pas tout aimer...mais je suis persuadé  que certains d'entre vous, lecteurs (et lectrices pourquoi pas)  qui me lisent peuvent y trouver leur compte. A vous de voir. 

James Jones: La lgine rouge, (The thin red line), Pocket, 603 pages, 1965 (pour la traduction), 1999 (pour mon édition). 




2 commentaires:

  1. Euh ce n'est pas pour moi! Alors quelle sera ta prochaine lecture tirée au sort?

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  2. Ma lecture de Février, tirée au sort sera "Le messager des sables" d'Antoine Audouard et Léonard Anthony. Un roman qui se déroule en Egypte, vu la couverture...puisque j'ai décidé de ne plus trop lire les 4e de couverture pour ne pas trop savoir de quoi parle le roman.

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