vendredi 3 juillet 2015

Danse Avec les Loups

4e de couverture: Fort Sedgewick. Un avant-poste au fin fond de l'Ouest sauvage. Trois ou quatre baraques délabrées, une poignée d'hommes épuisés. C'est là qu'est affecté le lieutenant Dunbar. Il rêvait de grands espaces, de batailles glorieuses. A son arrivée, une surprise l'attend : le fort est abandonné, il se retrouve seul. Seul... jusqu'au jour où il découvre une femme blessée qu'il ramène chez les Comanches. Au fil des jours, il gagne leur amitié, apprend leur langue... et tombe amoureux de cette étrange squaw aux yeux couleur de feu, cette Blanche que les Indiens ont enlevée quand elle était enfant. Comme elle, il deviendra un Comanche. Désormais, le lieutenant Dunbar n'existe plus. Il est celui qui " danse avec les loups ". Mais la guerre n'est pas finie. Pour l'armée des Etats-Unis d'Amérique, John Dunbar est un déserteur... 

Danse Avec Les Loups est l'un des films qui m'a le plus marqué étant ado. Ce fut une vraie claque. Quand j'appris que le film était tiré d'un roman (roman passé plutôt inaperçu, au contraire du film qui fut un succès), il a fallu que j'ai un exemplaire de ce dernier pour pouvoir retrouver cette histoire qui m'avait fait chavirer le coeur. 

J'ai voulu me plonger dans le livre quelques semaines après avoir vu le film, et là, je n'arrivais pas à retrouver la magie du film. L'histoire m'était connue (et comme le film est des plus fidèles au livre, aucun détail nouveau n'accrochait mon intérêt. C'est ainsi que j'ai abandonné ma lecture au bout d'une centaine de pages...pour remettre le livre dans ma bibliothèque où il allait dormir plus de 20 ans (!!) (le pauvre). 

Grâce à l'opération "Book Jar" que j'ai décidé de mener cette année, j'ai ressorti mon exemplaire de ma bibliothèque (où il prenait la poussière), et là, la magie à de nouveau opérée. 
J'ai pris un plaisir fou a revivre cette histoire (les images du film (que j'ai vu au moins cinq fois) me revenaient en mémoire). Le style fluide de Michael Blake nous transporte dans un monde sauvage qui nous émerveille. John Dunbar est un des personnages les plus magnifiques de la littérature:il donne une belle image de l'humain et nous rappelle que la curiosité et l'envie de découvrir et d'apprendre sont les moteurs pour communiquer et vivre avec les autres. Surtout Michael Blake nous donne une très belle image des indiens et il m'a surtout fait de nouveau, prendre conscience que l'homme blanc était l'envahisseur (et le plus sauvage parfois) de ces grands espaces. 

J'ai été très étonné de voir les pages s'envoler et lire ce livre très rapidement. Je pense que le plaisir de retrouver une histoire et des personnages déjà connu, a été pour beaucoup dans l'avancement de ma lecture. En fait, le plus étonnant, je pense, c'est la brièveté du roman: j'avais oublié que celui ci ne faisait qu'un petit peu plus de 300 pages. La durée du film (j'ai une version DVD "4 heures" du film dans ma DVDthèque) m'a induit en erreur. Je pensais lire un pavé, en fait. 

Michael Blake a su trouver le ton juste pour décrire les grands espaces et surtout les saisons qui passent. C'est, en fait, un roman très contemplatif, ou le héros (et le lecteur par la même occasion) vit et regarde s'écouler le temps au gré des saisons pour prendre le temps de découvrir les indiens et leur mode de vie. On s'attache à John, bien sûr, mais également aux indiens, de Celle Qui Se Dresse Avec Un Poing Fermé, à Oiseau Frappeur, en passant par Dix Ours ou Vent Dans Les Cheveux. Je me suis également surpris à avoir de la tendresse pour Cisco, le cheval de John, et Deux Bottes, le vieux loup, qui devient le compagnon de John au Fort (le destin de ces deux animaux m'a beaucoup ému). 

Au final, j'ai retrouvé avec plaisir cette histoire qui m'avait bouleversée et émerveillée, lors de la sortie du film en 1991. Un film de grande beauté qui est entré dans le panthéon du cinéma américain. Mais c'est également l'un des plus beaux romans qui a été écrit sur les indiens (mais surtout qui leur donne un visage humain, loin du sauvage qu'on décrit souvent). Un roman qui montre les différences entre la culture blanche et celle des indiens, mais que cette différence ne fait pas d'eux des sauvages ou des étrangers. Un superbe roman qui entre dans l'histoire du Nature Writing et qu'il est bon de (re)découvrir. 

Michael Blake (qui nous a quitté en mai 2015) avait donné une suite aux aventures de John/Danse Avec Les Loups et sa famille, dix ans après le succès de son premier roman, et qui s'intitulait, La Route Sacrée. Si je réussi à tomber sur un exemplaire de ce dernier, je serai curieux de le lire pour retrouver tous ces personnages qui m'ont fait rêver, une fois encore. 

Michael Blake: Danse Avec Les Loups (Dances With Wolves), J'ai Lu, 317 pages, 1991



1 commentaire:

  1. Oh my... ça fait longtemps! J'ai lu ça ado. J'avais adoré à la fois le livre et le film!

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