samedi 31 décembre 2016

Bilan 2016

Encore une année qui va se terminer dans quelques heures (la 7e année pour le blog dont j'ai oublié de fêter l'anniversaire fin novembre). C'est que la réalité a repris ses droits et je me suis aperçu que j'ai eu moins le temps de bloguer cette année. Mais l'envie est encore là et j'arrive à trouver un rythme qui me convient. Donc tout va pour le mieux.

De cette année 2016, je retiendrai deux événements qui ont un peu changé ma vie, et qui concerne ma passion première: le chant.
En janvier 2016, j'ai eu envie de revenir au chant choral afin de partager à nouveau la musique à plusieurs. J'ai ainsi rejoint les rangs de la chorale "Acola Choeur" de Poitiers dirigée par la plus généreuse et talentueuse chef de choeur que j'ai pu rencontrer: Florence Grimal (dont je vous ai fait découvrir les talents de chanteuse de jazz, cet été, dans la rubrique "So Jazz"). Je suis ainsi devenu un "Polisson de la chanson (du nom du spectacle musical que la chorale partage avec deux autres chorales (ce qui fait au final un joli choeur de 160 chanteurs). Spectacle reprenant des chansons de Brassens, Boby Lapointe et Sanseverino et que nous avons interprété sur scène à 5 reprises).
En 2017, la chorale se lance dans un nouveau projet: Comédies Musicales! Vous imaginez dans quel bonheur je me trouve!

L'autre projet qui me tient a coeur et qui a été pensé par un ami pianiste (Jacky le Poitevin) en avril 2016: le groupe "Les Zazous Pictaves".
J'ai fait la connaissance de Jacky, par l'intermédiaire d'une amie commune, en début d'année: progressivement, jacky  m'a permis de venir répéter chez lui, avec quelques amis, des chansons, autour de son piano. Au mois d'avril 2016, Jacky a eu une proposition d'une animation musicale lors d'un repas. Il a alors voulu intégrer le petit groupe de chanteurs/chanteuse qui venaient répéter chez lui pour partager ce moment musicale avec lui. C'est ainsi qu'est née l'idée des "Zazous Pictaves", qui sont "né" sur scène , pour la première fois le 9 juillet 2016, lors de cette soirée.
Ce projet est un joli cadeau de la vie, qui continue encore aujourd'hui (nous animons ce soir le réveillon du nouvel an) et qui va se poursuivre en 2017.

Avec tous ces projets musicaux, voilà pourquoi le blog a moins tourné cette année, mais il a quand même encore une vie propre (j'aime toujours m'occuper de lui).

Après ce long intermède, passons au bilan du blog:

Côté musique, ma (re)découverte, ce fut le Jazz! C'est par hasard que j'ai découvert la radio "TSF Jazz", en mars 2016, quand j'ai eu un petit "accident vocal" qui m'a fait grandement peur puisque je ne pouvais plus chanter et cela à duré presque 2 mois (je me suis un peu casser la voix (un drame pour moi qui n'arrête pas de chanter dans la voiture): comme je ne voulais pas prendre le risque d'aggraver mon cas, il me fallait trouver une radio musical avec beaucoup de moreaux instrumentaux où de chansons que je conaissais peu ou pas du tout afin de ne pas être tenter.

C'est ainsi que j'ai découvert un univers et une musique qui me plait et des chanteurs et chanteuses qui m'ont fait vibrer cette année

Stacy Kent :


Leyla McCalla


David Linx (qui a sorti un magnifique album hommage à Brel, cette année)


Gregory Privat que j'ai découvert avec son titre "Le Bonheur")


et bien d'autres encore...

Côté Séries, pas grand chose, cette année. J'ai été moins assidu envers ce genre. J'ai quand même découvert et regardé les deux premières saisons de celle ci:


J'ai aimé la saison 1, mais j'ai préférée la seconde saison. Cependant, l'horreur n'étant pas mon genre préféré, j'y vais par petite touche. Mais ce qu'il y a de bien, c'est que les saisons étant sous forme d'unitaire, je peux passer une saison si elle ne m'intéresse pas.

Mon autre découverte de l'année (et il était temps: le coffret dormait dans ma DVDthèque depuis près de 10 ans. Je l'ai sorti pour le retour prochain de la série après 25 ans (je pense que vous avez deviné de quelle série, je parle):


A l'heure actuelle, je n'ai pas encore fini de la visionner (il me reste les 5 derniers épisodes de la saison 2) mais je dois dire que c'est une série qui me fascine. J'avoue tout de même une petite préférence pour la première intrigue de la série (la mort de Laura Palmer), la seconde étant très strange (la partie d'échec entre Dale Cooper et Windom Earle), mais tout de même fascinante. En tout cas, une série à voir.


Côté Livres:

En 2016, j'ai lu 72 livres (pas trop mal avec un emploi du temps un peu chargé).

Voici les livres que je retiendrai:

 Un roman vibrant, qui vous prend aux tripes, toute en retenue mais d'une grande pureté. 











 jubilatoire, bourré de références pop, entre "Seigneur des anneaux" et "Reine des neiges", entre autres, avec une fin qui vous laissera pantois...et peut être frustré, qui sait?











un petit bijou d'écriture, de poésie, de fantaisie que ce roman merveilleux, qui m'a fait vibrer, au delà du possible.










un roman intense qui m'a bouleversé, oppressé, mais surtout qui m'a fait découvrir une écrivain formidable , qui sait mettre en scène une histoire et une ambiance pour nous emmener dans le monde de ses personnages. 










J'ai été enchanté par ce livre, qui m'a fait voyager et découvrir un pays que je ne connaissais pas, et voilà qu'en plein milieu, il me bouleverse, et me laisse "chaos", des larmes au bord des yeux.










Encore une superbe année qui s'achève. En espérant que la prochaine soit remplie de belles surprises. Croisons les doigts. 

Je vous souhaite une très belle année 2017!


mercredi 28 décembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #197

En l'an 2000, une Lady gagne le sommet des Charts.

Lady: Easy Love (2000)






Vous avez tous en mémoire et dans votre cœur Easy Love ce méga-tube de l'été 2000 basé sur un sample  de Billy Ocean (plus de 500 000 exemplaires vendus, n°3 au Top 50), un classique de clubs qui a depuis été intégré sur la bande originale du film La vérité si je mens 2. Depuis, il y a eu I need you, I want you, un succès de l'automne 2000 qui accompagna la sortie de son album Can you feel it, suivi du single Dance to the music. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1999/2000", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 25 décembre 2016

Slow Qui Tue #301: White Christmas

Le slow qui tue de la semaine se joint à moi pour vous souhaiter un


Bing Crosby: White Christmas


Que cette journée vous apporte joie et bonheur!!!

Bonne écoute!



samedi 24 décembre 2016

Angélique Tome 2: Le chemin de Versailles

4e de couverture: Accusé de sorcellerie, le comte de Peyrac a péri sur le bûcher, en place de Grève. Sa femme, Angélique, « marquise des Anges », a tout perdu en quelques heures : son amour, sa fortune, jusqu'à son nom. Seule, abandonnée de tous, condamnée à se cacher, elle trouve refuge dans les bas-fonds de Paris, au sein de la Cour des miracles. Mais la jeune femme n'est pas faite pour cette vie misérable. Dans l'adversité, elle refuse de se laisser abattre. Ce qu'en un instant les flammes lui ont ravi, elle entreprend de le reconquérir avec les armes qui sont les siennes : la séduction, l'intelligence, l'audace...

Spoilers sur les tomes précédents. 
(J'ai volontairement coupé la 4e de couverture, car elle racontait l'intrigue du livre)

Trois ans après ma lecture du tome 1 (dans sa nouvelle version), j'ai décidé de me replonger dans les aventures d'Angélique. 
Si j'ai attendu aussi longtemps pour le lire, c'est que je connaissais l'histoire de ce tome, ayant vu son adaptation cinématographique. Quelle erreur d'avoir attendu si longtemps car, le film ne rend pas justice à ce roman fabuleux.  

Dans ce 2e tome, le lecteur assiste à la déchéance d'Angélique, après la mort de Joffrey, et à son combat pour retrouver son rang coûte coûte pour ses enfants. 
C'est ainsi que ce 2e tome, est coupé en deux partie distinctes: une première partie passionnante sur la "Cour des Miracles". Anne Golon a un talent fou pour nous décrire cette Cour des Miracles, par force détails historique et rebondissements.
Alors, j'ai eu une impression de déjà lu en commençant cette partie là: en effet, mon exemplaire reprend l'histoire à la rencontre d'Angélique avec Barcarolle et la bande de Calembredaine (rencontre qui correspond à la fin du Tome 1, dans la nouvelle version). Ce qui fait que j'avais déjà lu les 30 premières pages du roman. Cela fut salutaire pour me remettre l'histoire en tête. 
En lisant ce 2e tome, on comprend pourquoi Anne Golon n'aimait pas l'adaptation de ces romans, au cinéma. Dans le livre, l'histoire est violente, dure et toutes les aventures d'Angélique à la Cour des Miracles m'a fiat mal au coeur (quand elle se fait arrêter, couper ses beaux cheveux et presque fouetter (elle ne subira pas ce sort pour en subir un autre: coucher avec le capitaine qui l'a sauvée, en contrepartie), quand elle retrouve ses enfants dans une misère incroyable). On est très loin de la bluette sentimentale du film. 

La 2e partie correspond au combat d'Angélique pour que ses enfants ne connaissent plus la misère. On quitte la Cour des Miracles pour retrouver les quartiers bourgeois de la Capitale et assister à l'ascension d'Angélique. 

Je ne vais pas trop en dire pour vous laisser la découverte, car, même si vous avez l'impression de connaitre l'histoire, par le film, vous êtes loin du compte. En effet, la partie de la Cour des Miracles fait, au bas mots ,près de 300 pages. 300 pages qui ont été résumé en 30 minutes dans le film (!!). 
En fait, ce 2e tome correspond à six ans de la vie d'Angélique: il s'en passe des choses en 6 ans. 
On retrouve, comme dans le premier tome, des figures historiques, qui vont côtoyer Angélique, comme Mme de Montespan, Mme Scarron, Le Prince de Condé, Monsieur Frère du Roi, le Roi lui-même, mais également la Voisin, (on en  revient à cette passionnante affaire des Poisons). 
J'ai été aussi surpris par le personnage de Philippe du Plessis Bellière, qui est à mille lieues de sa version ciné. Il est mille fois plus ordure dans le livre que dans le film et va en faire voir de toutes les couleurs à sa cousine, Angélique. Il y a une scène de la fin du livre, qui m'a glacé d'effroi et j'appréhende déjà de lire la suite de cette partie de la vie d'Angélique. 

Au final, voilà un roman fort, puissant, passionnant, qu'on ne lâche pas une seule minute, (ou à regret) qui nous décrit le Paris du XVIIe siècle, de fort belle manière. On s'y croirait dans cette Cour des Miracles et dans ces beaux quartiers. Voilà tout simplement un roman historique qu'il faut à tout prix réhabiliter. Anne Golon est une très grande romancière qui a su créer l'un des personnages féminins les plus forts de la littérature. Alors, oubliez les films, passez outre vos préjugés et lancez vous dans cette formidable saga, qui vous fera vivre des aventures passionnantes (déjà la recherche difficile des derniers tomes de la saga  est une aventure à elle seule, puisqu'ils ne sont plus édité). Messieurs les éditeurs, qu'attendez vous pour faire découvrir la suite des aventures fabuleuses d'Angélique à une nouvelle génération?
Pour ma part, je n'attendrais pas trois ans pour lire le 3e tome d'Angélique: "Angélique et le Roy",(j'ai réussi à trouver les 9 premiers tomes de la saga. Ils ne me manquent plus que les 4 derniers)  car je sais, maintenant, que je ne connais pas l'histoire d'Angélique dans les moindres détails. Ces détails si passionnants. 

Anne Golon: Angélique Tome 2: le Chemin de Versailles Vol1, J'ai Lu, 305 pages, 1958
Anne Golon: Angélique Tome 2: le Chemin de Versailles Vol2, J'ai Lu, 337 pages, 1958



mercredi 21 décembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #196

En 1998, les Worlds Apart reprennent, avec succès,  un tube de Love Affair, groupe des sixties, comme l'avait fait Sandra, la décennie précédente.

Worlds Apart: Everlasting love (1998)




Ils s'appelaient Cal, Shelim, Steve et Nathan et les petites françaises furent folles d'eux le temps d'une poignée de tubes. En 1993-94, aucun de leurs singles ne dépasse la 15e place des charts anglais. C'est alors que leurs producteurs ont la judicieuse idée de tester le marché français: et dès la sortie de Baby come Back, fin 1995, ça marche! Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils avaient du talent, ils chantaient et dansaient comme des princes, d'où le succès de Je te donne (reprise d'un classique de Jean-Jacques Goldman) puis de Everybody durant l'été 1996, suivi de Just say I said Hello et de Everlasting love au cœur de l'hiver 1997, avec à la clé plus de 2 millions de disques vendus rien qu'en France! (Source; Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1997", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 18 décembre 2016

Slow Qui Tue #300: Send me an angel

Le slow qui tue de la semaine fête la 300e avec des Scorpions.

Scorpions: Send me an angel


Déjà le 300e slow diffusé au Kabaret, j'ai encore du mal à croire que cette rubrique existe encore (et que j'ai toujours envie de la continuer).  Et ce n'est pas fini:  d'autres slows attendent leur tour...avec une spéciale la semaine prochaine. 

Bonne écoute!


vendredi 16 décembre 2016

Vous prendrez bien un dessert?

4e de couverture: Les réunions familiales sont toujours un moment magique, parait-il. Les Labarre, en tout cas, ne sont pas prêts d’oublier celle-ci !
Paul, Charles, Nicolas, Louise, Eléonore, Jeanne et les autres appartiennent à une même famille. Réunis dans un chalet pour fêter à la fois Noël et l’anniversaire de Louis, le patriarche, ils racontent tour à tour le huis clos dans lequel ils se retrouvent, le temps d’une soirée, coincés par la neige. Ouverture des cadeaux, ivresse, retrouvailles, guirlandes et cotillons, la magie de Noël opère jusqu’à ce que les vieux démons, les secrets et les cadavres dans le placard fassent irruption.
Un roman à la Festen, à la fois cruel, acide et drôle.

Vous prendrez bien un dessert? est Le roman de la Frustration. Le roman qui vous laisse sur votre faim (un comble pour un repas de famille, vous ne trouvez pas!). C'est comme si l'auteure nous présentait une mise en situation et les prémisses d'une saga, avec la présentation des personnages et qu'elle nous laissait, pantelant, prêt à partir pour les aventures de la famille Labarre, et puis...non, j'arrête ici.. 
En fait, Sophie a inventé un livre-jeu: elle nous présente les personnages, les relations et les liens qui les unissent, les mises en situations et nous laisse sur un cliffhanger, en lançant au lecteur ce petit défi: à vous d'imaginer la suite. Comme si Sophie avait crée son propre atelier d'écriture. 
Ce roman est tout simplement sensationnel pour ça: avoir inventé la frustration, mais surtout, de laisser le lecteur faire un travail d'imagination. 
Si la frustration est là, c'est que Sophie a un don particulier pour croquer des personnages hauts en couleur qu'on aime adorer ou détester (et ils sont nombreux dans cette famille de malades (comme le pense Abibatou, la camarade de classe que Louise, la fille de Charles et Marie-Odile, a invité, pour qu'elle ne se retrouve pas seule) à être détestable. Il est plus facile pour moi de lister les personnages que j'ai adoré, que le contraire, comme Lucille et Nicolas, ou Eléonore, leur fille. En tout cas, ce sont eux qui paraissent les plus équilibrés, dans cette famille de dingues. Mais il y a aussi les personnages qui ne semblent pas être ce qu'on pense d'eux comme le Patriarche Louis ou Jeanne, sa femme. 
L'originalité de ce roman se trouve également dans sa construction: chaque chapitre nous présente le point de vue d'un personnage, de Paul (le petit garçon délaissé de Bénédicte et Gérald) à Jeanne (la Matriarche du clan) en passant par Charles (le fils aîné), Nicolas (le mari de Lucille, la dernière fille des Labarre), Bénédicte (la fille aînée, aigrie): quasiment, tous les membres de la famille vont avoir droit à son chapitre. Alors, c'est sensationnel car, on entre dans leurs pensées intimes en cette journée de 24 décembre, mais c'est aussi un peu casse tête, au début, car, je me suis souvent demandé, à chaque début de chapitre, quel était ce nouveau personnage et quel lien il avait dans le clan Labarre.  En tout cas, Sophie a une plume chaleureuse, pince sans rire, et même acide, qui m'a comblé au possible. 
Au final, un roman qui m'a énormément plu et dont  je vous conseille la lecture, surtout en ces fêtes de fin d'années, car, même si les Labarre sont une famille de "cinglés", je suis persuadé que, comme moi, vous trouverez des similitudes avec votre famille et que vous avez probablement vécu des réunions de famille mouvementées, comme les Labarre. On s'y retrouve tous un peu. Je vous garanti qu'après cette lecture, vous ne verrez plus vos réunions de familles de la même manière. 
Et pour répondre à la question du titre: j'accepte le dessert et, je dirais même que j'en reprendrais un autre morceau, de ce dessert succulent, tellement il m'a comblé et frustré. 

Merci à Sophie pour sa gentillesse lors de notre rencontre. 
Merci à Eléonore et aux Editions Daphnis & Chloé pour cette confiance toujours renouvelée.

Sophie Henrionnet: Vous prendrez bien un dessert?, Daphnis & Chloé, 189 pages, 2015



mercredi 14 décembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #195

En 1994, une jeune femme au doux nom marin reprend ce classique de la chanson brésilienne.

Atlantique: les Eaux de Mars (1994)






Atlantique, un prénom océanique pour une fille à la beauté renversante! En 1990 elle nous avait proposé  l'irrésistible Poussée par le vent et nous l'avions bien volontiers suivie dans ce charmant sillage. 4 ans plus tard, elle nous entraîne dans Les eaux de Mars et l'on regrette amèrement de ne plus avoir entendu parler d'elle depuis. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1994", Polygram Direct)

Bonne écoute!


mardi 13 décembre 2016

La Dame de la Villa Saphir

4e de couverture: 1920, côte Atlantique française. En ce début des Années Folles, Anaïs Gersaud, la jeune veuve qui vient d’hériter de la Villa Saphir, chasse sa mélancolie grâce à James, un séduisant peintre américain. Lorsqu’il visite l'ancien vignoble familial à Cognac, James découvre que la jeune femme est profondément perturbée par les interrogations qui planent autour de son défunt mari. Quels sont ces douloureux secrets qui semblent entacher l’histoire du vignoble et de la famille ? C’est de l’autre côté de l’Atlantique, dans une Amérique en pleine Prohibition que l’héritière va devoir chercher la clé du mystère. Et ce qu’elle va découvrir bouleversera forcément sa vie...

Après avoir découvert la jolie plume de Corinne Javelaud avec son précédent roman, j'ai voulu retenter l'expérience (car, malgré une plume agréable, j'avais trouvé que La demoiselle du Mas du Roule manquait de consistance, par des intrigues trop survolées) avec un autre de ses livres. 

La plume de Corinne Javelaud est toujours aussi plaisante et fluide à lire. J'ai été ravi de la retrouver, d'autant plus dans un roman qui nous parle très bien de la Belle Epoque, de plus dans une région que je connais bien (puisque j'y habite): Le Poitou Charentes. On se promène entre Royan et Cognac (par un petit détour américain), au son du Jazz et du Charleston. 
Surtout, l'auteure a eu la belle idée de ne pas "étaler" son histoire sur des décennies: enfin, disons qu'elle a choisi de raconter son histoire de secrets, par l'intermédiaire de Flashbacks. On parle ainsi de la Guerre, du début du XXe siècle, et des années 20 sans les survoler. Au contraire, l'histoire est ancrée dans cette période (les Années 20) que Corinne Javelaud décrit très bien. 

Bizarrement, c'est le personnage de Maxence, qui m'a le plus intéressé: je l'ai trouvé attentionné, naïf, et serviable: tout le contraire de James, l'artiste peintre, qui s'est installé chez Anaïs: la jeune héritière, qui voudrait comprendre les raisons du suicide de son père, et la faillite du domaine viticole. 

Certes, les secrets qui parsèment le roman ne sont pas nouveaux, mais justement, ils sont très bien amené par l'auteure pour que le lecteur soit  surpris quand ils lui sont révélés. On se dit, "ça ne pouvait être que ça", mais on n'avait pas deviné quand même, tellement on est embarqué. 

Au final, un roman divertissant, que j'ai pris plaisir à lire, avec une intrigue qui tient toutes ses promesses. Je me suis laissé embarquer dans l'époque des années 20 avec plaisir et j'ai aimé retrouver la plume de Corinne Javelaud, toujours aussi douce et plaisante. Un petit roman sans prétention, qui vous racontera une belle histoire et qui vous fera passer un agréable moment. C'est tout ce qu'on demande à un livre et  à un auteur: qu'il nous raconte une belle histoire. 

Merci à Eric et aux Editions City pour ce charmant voyage dans les Années Folles. 

Corinne Javelaud: La Dame de la Villa Saphir, Editions City, 238 pages, 2015


dimanche 11 décembre 2016

Slow Qui Tue #299: Pour la femme veuve qui s'éveille

Le slow qui tue de la semaine chante pour une femme veuve qui éveillera les consciences.

Daniel Balavoine: Pour la femme veuve qui s'éveille




Bonne écoute!


samedi 10 décembre 2016

On se souvient du nom des assassins

4e de couverture:Max Rochefort, dandy parisien et feuilletoniste à succès, croise le chemin de Giovanni Riva, jeune employé du journal Le Matin. L’excentrique Rochefort prend le jeune homme à son service dans son atelier d’écriture. Mais la réalité rattrape les meilleurs scénarios issus de l’imagination de Max: lors d’une soirée mondaine, un cardinal est retrouvé mort, atrocement mutilé dans sa chambre d’hôtel. Sous pression politique, la Sûreté doit désigner un coupable rapidement. Pour sauver une jeune innocente accusée du crime, Max et Giovanni se lancent dans l’enquête… Entourés d’une ligue de gentlemen extraordinaires – l’écrivain Gaston Leroux, l’aéronaute Louis Paulhan, le psychologue Alfred Binet et bien d’autres –, ils seront conduits des splendeurs aux bas-fonds du Paris bouillonnant et amoral de 1909.

Dominique Maisons, pour son dernier roman, s'est glissé dans la peau d'un feuilletoniste du XIXe Siècle/Début XXe. C'est en tout cas, ce que j'ai ressenti en lisant On se souvient du nom des assassins. Dominique Maisons est le digne descendant d'Alexandre Dumas (pour le roman d'aventures) et de Jules Verne (pour les nouvelles technologies qui parsèment son roman (entendons nous bien, je parle des nouvelles technologies du début du XXe siècle, comme les dirigeables, par exemple), mais aussi d'Eugène Sue (avec ses "Mystères de Paris"). 

Voilà un roman avec des personnages extraordinaires comme Max Rochefort (un digne héritier des héros de Gaston Leroux (qui est l'un des personnages du roman) ou de Conan Doyle) qui va se retrouver à jouer les héros qu'il invente dans les romans feuilletons qu'il écrit (ou fait écrire par son atelier d'écriture) ou bien comme  Giovanni Riva, jeune naïf qui tombe amoureux au premier regard et qui, pour faire innocenter la jeune fille a qui il a donné son coeur, va s'associer au célèbre écrivain (dont il est le secrétaire) pour faire la lumière sur le meurtre de ce cardinal retrouvé dans la chambre à côté de la leur. 

Dès que vous commencez ce livre, il est difficile de le lâcher (où alors vous le faites à regret) tellement l'auteur a l'art de terminer ses chapitres à coup de cliffhangers qui vous laisse sur votre faim et vous fait poursuivre, en vous disant 'allez, un chapitre encore". Comme un feuilletoniste qui laissait seses lecteurs   pantois et frustré, jusqu’au lendemain pour savoir la suite des aventures de son héros (ici Max Rochefort, en l'occurrence). 

Certes, c'est un roman policier passionnant qui vous tient en haleine, avec des scènes à couper le souffle (comme la poursuite en dirigeables), teintée d'aventures, et qui va à cent à l'heure, avec un rebondissement par chapitre (voire plusieurs dans un seul), mais c'est également un roman qui nous décrit le Paris du début du XXe siècle, avec brio: on se promène dans les beaux quartiers de la capitale où vivent Max et Giovani,, jusqu'à ceux des apaches (le nom qu'on donnait aux brigands) et des pierreuses (terme désignant les prostituées), sans oublier l'Opéra Garnier qui est l'un des décors de ce fabuleux roman ou les éditions Fayard, éditeur de Max. 

Au final, un roman qui m'a passionné de bout en bout, avec une plume vibrante,vivante et qui va à cent à l'heure. Un roman qui rappelle les grands romans d'aventures de Jules Verne et d'Alexandre Dumas. Pour moi, On se souvient du nom des assassins est le digne héritier des "Msytères de Paris" d'Eugène Sue. Le roman de Dominique Maisons aurait très bien pu paraître en Feuilleton dans un journal, il aurait fait sensation et aurait tenu son lectorat en haleine. Je vous le conseille vivement. Il est fait pour tous les amoureux des romans d'aventures et de roman policier dans le Paris vibrant et foisonnant du début du XXe siècle. 


Merci à Anne et aux Editions de La Martinière pour cette découverte captivante. 

Dominique Maisons: On se souvient du nom des assassins, Editions de la Martinière, 519 pages, 2016


mercredi 7 décembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #194

En 1989, les Bangles enflammait le Top 50 avec un tube "éternel".

The Bangles: Eternal Flame (1989)






Elles sont californiennes, super-mignonnes et la rumeur enfle depuis la sortie de leur premier mini-album en 1982. 4 ans plus tard, grâce à un coup de main de Prince, elle frôlent le sommet des ventes avec Manic Monday. Elles y parviennent enfin, fin 1986 avec Walk like an Egyptian. En 1989, rebelote avec Eternal Flame, ce qui n'empêche pas le quatuor de se séparer quelques mois plus tard-et de se reformer pour une tournée triomphale 10 ans après! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1989", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 4 décembre 2016

Slow Qui Tue #298: Cats in the cradle

Le slow qui tue de la semaine est en plein casse-tête.

Ugly Kid Joe: Cats in the cradle



Bonne écoute!


samedi 3 décembre 2016

Coup de Coeur des Libraires #8: Spécial "Rentrée Littéraire 2016": Une comédie des erreurs

4e de couverture: Dans une petite université de la Virginie, une jeune lesbienne idéaliste tombe amoureuse de son professeur de poésie, réputé pour ses frasques homosexuelles. Improbable mais pas impossible ? nous sommes au milieu des années 1960. S'ensuivent quelques nuits d'amour torrides, une grossesse inattendue, un mariage à la va-vite, un deuxième enfant, et un ressentiment qui tourne à la haine mutuelle.
Alors Peggy plaque mari et fils pour disparaître avec sa fille de trois ans dans une cambrousse du sud des États-Unis. Elles squattent une bicoque délabrée et vivotent sous les identités usurpées d'une femme noire et de sa fille. La petite Karen est pâle et blonde, et alors ? À cette époque-là et dans ces régions-là, une goutte de sang noir dans un arbre généalogique suffit à justifier d'une appartenance à la race considérée jusque peu comme inférieure. Ce qui arrange Peggy, car c'est la planque idéale.
Mais échappe-t-on jamais à ses origines? Les hasards du destin rapprocheront les membres de cette famille ô combien dysfonctionnelle, pour le meilleur et pour le pire.

3e coup de Coeur de Marie de la librairie Gibert de ma ville, de la Rentrée Littéraire, côté littérature étrangère. Parmi ces trois choix, mon coeur balançait déjà pour ce titre avant qu'elle me le propose puisque je l'avais repéré quelques minutes avant qu'elle m'en parle (et ce, même si les deux autres titres me paraissaient très bien). 

Le sujet me parlait (Etats Unis, Années 60, homosexualité et l'absurde de la situation) et était fait pour moi. Tout ceci s'est avéré vrai, malheureusement, je n'ai pas pu l'apprécier autant que je le voulais à cause d'une lecture un peu morcelée, (à cause d'un emploi du temps chargé, surtout du côté de mon autre passion: le chant (entre mes activités avec le groupe auquel je fais parti (les Zazous Pictaves) et la Chorale  (les fameux "Polissons de la chanson" qui regroupe 4 chorales dirigées par la généreuse Florence Grimal), pas moins de 4 concerts en l'espace de deux semaines, cela laisse peu de temps pour la lecture...ce qui fait que je n'ai pas pu trop m'attacher aux personnages, ayant une relation distancié et trop éloignée avec eux. En plus, je suis mal fichu en ce moment, ce qui fait que je vais faire un avis court sur ce roman. 

Pourtant, j'ai aimé l'écriture de Nell Zink et surtout l'absurdité qui survolait le livre. Il faut dire que le mariage entre une étudiante lesbienne et un prof aux tendances homosexuelles est déjà un départ à pas piquer des vers. Mais alors qu'une femme blanche,quittant mari et fils et partant avec sa fille,  prenne l'identité d'une femme de couleur noire et que cela ne pose pas trop de question à la population de cette ville du Sud des Etats Unis est des plus saugrenues (mais il faut savoir qu'un blanc peut avoir des descendants noirs, donc la situation est plausible); 
Sous des couverts de burlesque, l'auteur s'attarde sur les origines et les questions qu'on se pose sur celles ci, et cela est  vu par le personnage de Karen, la fille de Peggy/Meg, qui a toujours cru qu'elle était "négresse blonde" et qui verra son monde voler en éclats. 

J'ai aimé l'écriture de Nell Zink et son univers complètement ubuesque, même si je n'ai pas pu l'apprécier comme je le voulais. 

Au final, (je vous l'avais dis que ce serait court, surtout que je suis malade et que je n'arrive pas trop à mettre mes idées en ordre), un roman sur l'identité et la recherche des origines, avec des personnages originaux qu'on apprécie ou pas (j'ai détesté Lee, le prof homosexuel, imbu de lui-même, infidèle envers Peggy) mais que je n'ai pas lu à la meilleure période pour pleinement en profiter. C'est cependant un roman à découvrir et à qui il faut donner une chance. D'ailleurs, je pense que je lui donnerai une autre chance, un jour. 

Merci à Marie de la librairie Gibert pour cette découverte. 



Nell Zink: Une comédie des erreurs (Mislaid), Seuil, 303 pages, 2016


mercredi 30 novembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #193

En 1988, un vent d'air chaud venu du Brésil, vient souffler sur les plus haut sommets du Top 50, grâce à Chico Buarque.

Chico Buarque: Essa môça ta differente (1988)





L'immense compositeur brésilien Chico Buarque (l'auteur-entre autres- de Perdido Alto, devenu Qui c'est celui là? en français par Pierre Vassiliu), se retrouve classé 16 semaines dans le Top 50 avec un titre enregistré en 1970 qui connait une seconde carrière grâce à la publicité -et plus particulièrement grâce à un spot télé pour Schweppes où de somptueuses créatures exotiques dansaient sur une plage façon Copacabana! (Source: Fascicule "La Dicothèque du 20e siècle: 1988", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 27 novembre 2016

Slow Qui Tue #297: Une autre histoire

Le slow qui tue de la semaine va démarrer une autre histoire.

Gérard Blanc: Une autre histoire



Bonne écoute!


mercredi 23 novembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #192

A l'été 1988, deux beaux gosses trustaient les hits parades avec un slow idéal pour les amours de  vacances.

David & Jonathan: Est ce que tu viens pour les vacances? (1988)



En 1987, David et Jonathan avaient déjà réussi un bien beau coup avec Bella Vita. Mais c'est grâce au single  suivant, Est ce que tu viens pour les vacances? que le duo s'est pour ainsi dire imposé comme les Simon & Garfunkel français. Est ce que tu viens pour les vacances? a en tout cas été l'un des grands tubes du bel été 1988, au point d'atteindre la 3e place des classements au mois de juillet. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°36", Universal Music Collections)

Bonne écoute!


dimanche 20 novembre 2016

Des hommes

4e de couverture: Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements », en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies.

Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d’anniversaire en hiver, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.



La Guerre d'Algérie reste une énigme, comme si cette guerre, que l'on taisait par honte(?) était une plaie encore vive. 
C'est une guerre peu développée dans le monde de l'art, que ce soit au cinéma, en chanson ou en littérature. 
Alors, quand je suis tombé sur ce roman de Laurent Mauvignier (auteur que j'ai eu la chance de rencontrer cette semaine lors d'un échange à la librairie Gibert de ma ville), qui traite de ce sujet là (enfin, plus de l'après-guerre et de ces non-dits justement, qui renferme des rancoeurs), je n'ai pas hésité une seule seconde. 

Il m'aura fallu une semaine pour lire ce court roman,tellement intense. (Le fait que je sois bien occupé par le travail et des activités annexes ont participé à la longévité de ma lecture) 
J'ai trouvé le début nébuleux et tortueux: cette première partie (l'anniversaire de Solange et l'arrivée inopportune de son frère Bernard) plante le décor mais ne nous dévoile pas grand chose. Un événement  va faire resurgir de la mémoire de Rabut, (le cousin de Bernard et Solange) des souvenirs de la guerre d'Algérie,  qui viennent le hanter la nuit. 
C'est cette 2e partie (celle qui se passe durant le conflit en Algérie où Bernard, Rabut et Février, sont de jeunes appelés) qui m'a le plus captivée, mais également horrifié. Laurent Mauvignier a su trouver les mots justes pour nous raconter l'horreur de cette guerre. Je trouve même qu'il va très loin dans certaines descriptions (la mort du médecin que ces jeunes soldats retrouvent pendus est des plus insoutenables, car l'auteur prend du temps avant de nous dévoiler l’innommable ) mais elles participent au portrait sanglant, violent et âpre de cette guerre. 

Si j'ai mis du temps pour lire ce roman qui prend aux tripes et ne laisse pas indifférent,c'est que le style de Laurent Mauvignier n'est pas des plus faciles à appréhender (je n'ai pas trop l'habitude d'un style comme celui là: des phrases courtes, hachées, comme des bégaiements ou des non dits qui ne voudraient pas sortir, des dialogues qui se confondent avec la narration. Il faut alors du temps pour trouver le rythme et la musique de l'écriture pour y entrer complètement. 

Au final, un roman puissant et âpre, qui colle bien au sujet du livre (le conflit algérien) qui se penche sur ses jeunes hommes qui ont perdu leurs illusions et leur jeunesse, dans un pays qui n'était pas le leur, mais que l'on disait pourtant français. Cette confusion, la barbarie et la violence qui en a découlé fait comprendre la naissance de ces silences. Cette guerre dont on parle peu, même encore aujourd'hui certains artistes comme Laurent Mauvignier ou Serge Lama, avant lui, ont eu le courage de rouvrir la plaie pour en parler, au plus juste, même si cela fait mal de le lire. Un roman à découvrir, même si je ne le conseillera pas forcément aux âmes trop sensibles. Enfin, si le sujet vous intéresse, vous pouvez toujours tenter. C'est à vous de voir. Pour ma part,j'en garderai une petite trace, au fond de moi. 



L'Algérie (Serge Lama)

Laurent Mauvignier: Des hommes, Editions de Minuit, 283 pages, 2009/2011


Slow Qui Tue #296: When you say nothing at all

Le slow qui tue de la semaine se fait comprendre sans un mot.

Ronan Keating: When you say nothing at all



Bonne écoute!


mercredi 16 novembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #191

En 1988, une danseuse s'essaye à la chanson avec ce cri "Etienne'.

Guesh Patti: Etienne (1988)



Gigantesque tube de l'hiver 1988, on doit ce titre on ne peut plus sensuel et sulfureux à un ex-petit rat de l'opéra, danseuse pour Roland Petit et Carolyne Carson qui avait fait une première tentative dans la chanson en 1966 dans un duo appelé "Yves et Patricia". On se souvient aussi d'un clip vidéo provoc qui avait été interdit sur la chaîne télé MTV Europe! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1988", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 13 novembre 2016

Slow Qui Tue #295: Les uns contre les autres

Le slow qui tue de la semaine à l'humeur très comédie musicale.

Maurane: Les uns contre les autres


Bonne écoute!


vendredi 11 novembre 2016

La tentation d'être heureux

4e de couverture: Dans une Naples grouillante de vie et de clameurs, une comédie à l'italienne sur la vieillesse et la solitude, mais aussi sur ces petits riens qui font que la vie vaut la peine d'être vécue. Porté par une galerie de personnages profondément attachants, un roman qui fait du bien, plein de poésie et d'espoir.
Dans un vieux quartier napolitain, il y a un immeuble. Dans ce vieil immeuble, il y a des habitants qui ont toujours été là. Il y a Mme Vitagliano, la dame aux chats ; Marino, que la mélancolie a cloué à son fauteuil.
Et puis il y a Cesare Annunziata, soixante-dix-sept ans et une colère intacte. Sa femme ? Une lâcheuse qui l'a abandonné en mourant cinq ans plus tôt. Sa fille ? Une coincée qui passe son temps à le supplier d'arrêter de boire et de fumer. Son fils ? Un lâche qui n'ose même pas lui avouer son homosexualité. Sa maîtresse ? Une chouette fille, mais peu présentable. Les autres ? Un ramassis de menteurs et de couards.

Et voici qu'un jour débarque un jeune couple. Et très vite résonnent les échos de violentes disputes.

Que faire quand soir après soir vous tremblez pour la voisine ? Et si, en tentant de sauver la jeune femme, Cesare se sauvait lui-même ? Et s'il était temps de baisser enfin la garde ? 

Voilà un livre qui rend heureux, malgré les sujets graves qu'il aborde. Tout ça grâce à son personnage principal. 

J'ai voulu prendre le temps de lire ce livre, car, avec un planning assez chargé en ce mois de novembre, et pour dissiper la morosité ambiante qui s'installe progressivement, c'était un véritable bonheur de retourner vers ce livre. Il fallait donc le lire, doucement, par petite touche, tout comme Cesare, qui chemine progressivement pour tenter d'embellir sa vie, un peu complexe, le peu de temps qui lui restera à vivre (il dit ça, parce qu'il est vieux, et qu'il sait que le temps est compté et qu'il faut en profiter chaque minute, sans s'embêter, ni prendre de gant). 

Cesare est un personnage truculent, mais plein de bon sens. Cependant, même si les personnages qui gravitent autour de lui n'ont pas autant d'esprit, ils sont tout aussi attachant, à la longue même sa fille Sveva, qui pourtant saoule avec sa bonne morale et sa  conscience. 

C'est un roman dans l'ensemble joyeux, mais qui cache une fêlure bouleversante (Emma, la jeune voisine de Cesare, est battue par son mari): le thème des femmes battues est très bien traité, avec pudeur, mais sans complaisance: l'auteur ne prend pas de gants pour nous parler sans se cacher derrière des phrases toutes faites, vide de sens. Non, il y a un sens derrière tout ça. L'auteur va même jusqu'à terminer cette histoire d'une manière très réelle, même si elle fait mal au coeur. 

Heureusement;la répartie de Cesare nous donne des moments de joie et de rigolades. Ces facéties envers les gens qu'il aime ou ceux qui croisent sa route, sont des plus drôles et on sourit, devant tant d'espièglerie, comme si, maintenant que la vieillesse s'est bien installée, il ne s'interdisait plus rien. 
Il y a aussi de belles réflexions sur le sens de la vie, des questionnements auxquelles est confronté Cesare, face à son entourage. Un entourage haut en couleur, et qui vont progressivement ouvrir leur coeur au lecteur, que ce soit Mme Vitigliano, Marino, Emma, Dante, son fils, et même Sveva. 

En fait, ce livre sent bon l'Italie et à tout d'une comédie italienne, qui oscille entre joie et gravité, où comment parler de sujet grave (les femmes battues, la solitude des vieux) sans se prendre trop au sérieux.
Un roman qui se déguste lentement pour en garder toute la tendresse et la générosité qu'il renferme. Un roman que j'ai beaucoup aimé, et ce, grâce à Cesare, un personnage qui vaut le coup d'être découvert. Un roman qui rend heureux, tout simplement. 

Merci à Brigitte et aux Editions Belfond pour ces jolis moments de joies.

Lorenzo Marone: La tentation d'être heureux, (La tentazione di essere felici), Belfond, 326 pages, 2016