mercredi 20 juillet 2016

Le retour d'Elsa Champion

4e de couverture: Avec panache, Elsa Champion organise son come-back dans un domaine où elle est pourtant d’une nullité crasse : la chanson. Les ennuis commencent lorsque Philip Cavanaugh est engagé comme parolier… Jubilatoires et trépidantes, Joe Keenan signe les mésaventures de bobos antihéros, dans l’aberrante et cruelle jet-set made in Manhattan… Champagne ! 

Le Retour d'Elsa Champion est un roman jubilatoire qui dépeint de manière incisive le monde de la jet set new-yorkaise. 

J'ai été attiré par ce livre pour Broadway, tour de chant, parolier. Croyant lire un livre sur le monde du spectacle, c'est plus sur la guerre intestine entre deux magnats de la presse, Peter Champon et Boyd Larkin, que l'on assiste, par l'intermédiaire de Phillip Cavanaugh, parolier, qui se voit chargé de se faire engager par Elsa Champion, qui veut revenir à la chanson, afin d'espionner le mari de cette dernière. 

Joe Kennan, a un talent indéniable pour trousser des situations rocambolesques, qui mêlent ses personnages dans des histoires incroyables, à tel point que je me suis demandé comment tout cela allait se terminer. J'ai trouvé, cependant, que l'auteur allait parfois un peu loin dans le rocambolesque. 
De plus, mis à part, le personnage de Claire Simmons, la compositrice, amie de Phillip, qui se retrouve embarqué dans cette histoire, à son corps défendant, aucun des autres personnages, n'est à sauver: ils sont tous arrogants, pédant, vindicatifs, (même Phillip, a parfois un comportement limite agaçant), mais on rit de leur malheurs et déconvenues. 
Alors, je ne sais pas si c'est un fait exprès de l'auteur, où si l'auteur ressentait la même chose que moi, mais chaque personnages en prend pour son grade, à part Claire, qui a souvent le beau rôle. 

L'humour de Joe Kenan, fait mouche et a cette saveur anglaise que j'aime bien. Puis, l'ambiance de New-York est toujours aussi vivifiante et m'a réchauffé le coeur; En tout cas, cet humour aux saveurs anglaises ont été finement retranscrites dans la traduction faite  par François Dupuigrenet-Desroussilles, le traducteur. Chapeau à lui car il n'est pas évident de traduire l'humour d'un autre pays. Il a su trouver le ton juste, un peu pédant, mais qui passe bien. Chapeau monsieur. 

Au final, un roman jubilatoire, plein d'humour et qui vous fait passer des moments très drôle. Les personnages sont antipathiques, il est vrai, mais leurs déconvenues raviront les lecteurs qui risquent de ne pas les apprécier. En tout cas, un portrait au vitriol de la jet-set new-yorkaise, qui n'en sort pas grandit, mais qui nous rassurent, petits lecteurs. Eux aussi connaissent des déboires et leurs déconvenues sont hilarantes. Une lecture idéale pour l'été. 

Joe Keenan: Le retour d'Elsa Champion, (Putting on the Ritz), 10/18, 382 pages, 2012


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