lundi 10 octobre 2016

Les chemins de Garwolin

4e de couverture: Après le décès de son père, Sylvia Gutmanster se lance à vélo dans un pèlerinage à travers la Pologne, sur les traces d’une enfance qu’elle veut ranimer. Mais ce qui est demeuré invisible doit peut-être le rester. Pour elle, le passé revient et se mêle au présent. Les personnages d’autrefois, réels ou mythiques, lui répondent comme dans un jeu de miroir.
Au terme de ce voyage, la voix intérieure, qui hante Sylvia depuis toujours, trouvera-t-elle enfin la paix ?

 Le nouveau roman d'Evelyne Dress (auteure que je découvre) est des plus étrange. 

Nous voilà dans un roman qui oscille entre rêve et réalité. L'héroïne, Sylvia, va vivre des choses très bizarres,  lors de son voyage en Pologne sur les traces de son père, juif: des voyages temporels qui vont la chambouler et la faire aller sur des chemins de traverse insoupçonnés qui vont la changer à jamais. 

Je dois dire que je suis un peu mitigé sur ce livre, et, ce, pour la bonne raison que je ne m'attendais pas à cela. Je pensais lire un livre sur "la Seconde Guerre Mondiale", et plus particulièrement, sur les juifs, lors de cette période douloureuse. Alors c'est le cas, en effet, mais le procédé de l'auteure m'a un peu bousculé. L'arrivée du fantastique dans cette histoire ne m'a pas complètement attirée dans l'univers du livre: ces visions que Sylvia vit lors de son voyage en Pologne, m'ont un peu déstabilisé car je ne les comprenais pas. C'était peut être l'effet voulu par Evelyne Dress, puisque le lecteur se retrouve un peu déstabilisé comme l'est Sylvia. Mais cela peut être à double tranchant: soit le lecteur accepte cet état de fait, soit cela le freine. Pour ma part, j'ai été freiné par cela. Tous les moments dans ce fameux château ont été trop nébuleux. 
Pourtant, ce livre est très bien écrit, d'un style très poétique et fluide à la fois, teintée de religiosité, sans trop entrer dans ce domaine qui pourrait faire fuir les non croyants. Autre point positif, l'auteure arrive à trouver une explication plausible aux visions et aux voyages temporels de Sylvia avec l'histoire de l'âme qui voyage d'un corps à un autre (la réincarnation est une chose à laquelle je suis tenté de croire; En tout cas, je peux adhérer à cette hypothèse dans un roman). L'histoire d'amour qui se construit entre Sylvia et Michaël est des plus jolies et romantiques. 
J'ai été agréablement surpris par le twist final du roman, même si certaines facilités ne sont pas évitées (concernant la recherche de la mère de Sylvia) mais c'est acceptable, toutefois. 

Au final, un roman qui me laisse un sentiment mitigé: les visions de Sylvia m'ont dérangées dans le sens où je ne m'attendais pas à ce que le fantastique s'invite dans ce roman que je voulais ancrée dans une réalité: je pense que le passé des ancêtres de Sylvia auraient pu être amenée d'une autre manière), mais l'auteure a réussi à rendre ses visions et ses voyages plausibles, et la deuxième partie du roman (l'histoire d'amour entre Sylvia et Michaël ainsi que la réincarnation) m'ont fait finir le roman rapidement, afin que j'ai le fin mot de cette histoire. Il y avait également des moments forts, comme la visite d'Auschwitz,que l'auteur décrit de très belle manière, mais encore, une fois, trop ancrée dans un contexte fantastique qui me coupait l'émotion. 
Une lecture, en demi-teinte, pour ma part, mais qui peu vous intéresser si le côté "fantastique" ne vous gêne pas. J'en attendais peut-être autre chose. 

Merci à Eric et aux Editions Glyphe pour cette découverte. 

Evelyne Dress: Les chemins de Garwolin, Editions Glyphe, 275 pages, 2016



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