vendredi 24 mars 2017

Swoosh

4e de couverture: Elle disparaît comme les chats, il est aussi encombrant qu’un piano de concert.
Elle dépense une énergie folle à ne pas sembler bizarre, il est inconscient de l’intérêt qu’il suscite.
Ils n’ont pas beaucoup plus de vingt ans.
Au début des années 90, à New York, ils veulent un présent qui ne ressemble pas au passé.


Quelquefois, nous sommes attirés par une 4e de couverture qui nous donne envie et une idée sur le genre de roman qu'on va lire. 
Sauf qu'en lisant le roman, ce n'est pas du tout ce  à quoi on s'attendait et on en sort déconcerté, voir un peu déçu. 

C'est un peu ce qui m'est arrivé avec ce roman. Je m'étais fait une idée du roman que me promettait le résumé, puis, en l'ouvrant, j'ai vu la dédicace de l'auteur (et du traducteur) à Quentin Tarantino...et là, mon idée du roman à quelque peu évolué, et je me suis senti un peu perdu car je ne suis pas très familier du cinéma de Tanratino, qui n'est pas trop ma came, mais bon, je suis partant pour un voyage, pas forcément fait pour moi. 

Alors ce roman n'est pas mauvais, loin de là: avec son écriture très cinématographique (d'ailleurs, les chapitres sont écrit comme des Scènes, et les différents paragraphes se découpent en séquences "Intérieur Nuit, ou Extérieur Jour". Avec, en prime, des  titres de chansons en début de chaque scène pour se mettre dans l'ambiance, comme lors d'une séance ciné), il nous plonge dans un New York des années 90, qui passe  des quartiers de Harlem aux quartiers huppés de Manhattan, raconté par une jeune femme (Sadie), qui fait des études d'économies le jour, et vend de la drogue, la nuit. Sadie vit en coloc avec Ike, un grand noir bodybuildé, qui fait des concours de gonflettes (style Mister Univers). Un jour, ils apprennent la mort d'un des frères de Ike, Lafayette, mort d'overdose...sauf que les deux jeunes gens ont des doutes sur les réelles raisons de sa mort. 

L'histoire va alors partir à cent à l'heure, dans les milieux de la drogue, des gangs, mais également des galeries artistiques de New York, montrant ainsi plusieurs pans de la société new-yorkaise de l'époque. 
Cela aurait pu me plaire, en effet, , mais j'ai trouvé, que le roman était trop trash pour moi, entre sexe, scènes parfois gore, comme la scène du sexe coupé à la machette... j'ai souvent eu des palpitations...pourtant, j'ai continué, comme hypnotisé par l'écriture de Lloyd Hefner. Son écriture syncopés, avec de nombreux dialogues et des onomatopées introduites en milieu du roman, font de ce roman pulp, un objet très surprenant.Et, je voulais savoir la fin, curieux que je suis.  
Puis, c'est un roman, peut être trop ancré dans son époque (il a été écrit en 1993), qu'il peut paraître daté en 2017...mais ce n'est que mon ressenti. 
Je voulais saluer le travail de Frédéric Roux qui a su rendre dans sa traduction,  avec maestria l'écriture et l'univers de Llyod Heffner. 

Au final, un roman pulp aux qualités indéniables dans son écriture et l'univers qu'il décrit, mais que j'ai trouvé trop trash pour moi et qui, aussi perdait de son intensité, vers le milieu, quand il décrit le monde de l'art, faisant ressentir quelques longueurs. Un roman pas fait pour moi, mais que je conseillerai tout de même aux amateurs du cinéma de Quentin Tarantino. En somme, à vous de vous faire votre propre idée. 

Merci aux Editions Tohubohu pour cette surprenante découverte. 

Lloyd Hefner: Swoosh (Girl Stream), Editions Tohubohu, 352 pages, 2017


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