vendredi 29 septembre 2017

Rentrée Littéraire #10: Le club des pendus

4e de couverture: À Londres, les bourreaux sont de retour.
Ils ont décidé de rétablir la peine capitale.
Ils forment un étrange club avec pour modèle le célèbre bourreau anglais Albert Pierrepoint, responsable de plus de quatre cent cinquante exécutions au siècle dernier. Et c’est par la corde qu’ils ont décidé de punir violeurs d’enfants, chauffards et autres délinquants qui réussissent à échapper au système judiciaire.
La conscience du détective Max Wolfe le tourmente.
La justice est-elle vraiment là où on le croit ? Qui sont ces citoyens-vengeurs ? Pour y répondre, Max devra s’enfoncer dans les entrailles de la ville, là où les vestiges du passé ont encore une emprise sur les vivants.
Dans un Londres caniculaire, plus que jamais le bien et le mal se confondent.

3e volet des enquêtes de Max Wolfe, ce "Club des Pendus" frappe fort d'entrée de jeu et ne s'arrête pas de surprendre jusqu'à la fin. 

Pour ma part,c'est ma première incursion dans l'univers de Tony Parsons et celui de son héros, Max Wolfe. Alors, je vous rassure, même si il y a certaines allusions au passé de Max Wolfe en ce qui concerne sa vie personnelle, cela ne gâche en rien la lecture de ce polar, que vous pouvez lire sans avoir lu les premiers. 
Dès les premières pages, on est plongé direct dans l'horreur avec une première scène choc qui vous glace le sang, mais qui vous happe pour ne plus vous lâcher. Honnêtement, si j'avais été en vacances, j'aurai littéralement englouti ce polar qui peut se lire d'une traite (quand on a du temps, sauf que quand on travaille, on pose le livre à regret et on n'a qu'une hâte: y retourner pour savoir la suite). 

Le thème du roman (la loi du talion ou comment se faire justice soi-même quand la justice n'inflige pas les peines méritées aux assassins) est très dérangeant et nous fait nous poser des questions: doit on être pour les Bourreaux ou pour les victimes, qui sont de purs salauds. On oscille toujours entre les deux, et j'ai souvent été pris entre deux feux. 
Heureusement que l'intègre Max Wolfe est là pour dire que la justice est la même pour tous et que simples innocents ou immondes salauds, tous ont le droit à la même protection de la police, et que les Bourreaux qui se veulent Justiciers, sont tout de même des meurtriers aux yeux de la loi. 
Tout ça, l'auteur l'a très bien retranscrit tout au long du roman, qui, sans temps mort va nous questionner, nous harponner et nous surprendre. 

Qu'est ce que j'ai aimé les personnages de ce roman: en premier lieu, Max Wolfe, flic intègre qui tente tant bien que mal de gérer sa vie de flic et son rôle de père célibataire: sa fille, la petite Scout est adorable et on fond carrément devant elle. Il y a aussi l"inspectrice en chef Withestone, qui va vivre un événement des plus tragiques: son fils va perdre la vue après avoir reçu une bouteille en plein visage lors d'une bagarre. Elle va alors se concentrer sur son fils, en laissant Max prendre en charge l'affaire des Bourreaux. J'ai trouvé cela intéressant de se pencher sur la vie personnelle d'un des autres membres de l'équipe, surtout que celui ci avait une certaine répercussion avec l'affaire qui les occupait. Ben oui, Whitestone aurait pu vouloir se faire justice elle-même après avoir appris que les agresseurs de son fils ne seraient pas arrêtés. 
J'ai beaucoup aimé suivre toute cette équipe, de Max Wolfe, à Whitestone, en passant par Eddie Wren et Billy Greene (même si ceux ci sont moins développés niveau personnel, ils existent et on s'attache à eux. Et qui sait peut être que leur vie personnelle sera plus mis en avant dans des prochains tomes). 
En tout cas, j'aime bien dans un polar, suivre toute une équipe de flics, plutôt que l'histoire nese concentre que sur le héros. 

L'autre particularité de ce roman est ce voyage au coeur de Londres qu'il nous permet de vivre: la ville est un personnage à part entière et le côté historique de la ville prend une place importante puisque Albert Perrepoint, bourreau anglais du XXe siècle, qui sert de modèle aux bourreaux du livre, a une place prépondérante et l'auteur revient sur son parcours mais surtout sur le lieu de ces méfaits que je garderai secret pour ne pas dévoiler l'intrigue (on est dans un polar tout de même). Mais j'ai adoré découvrir Londres et son histoire à travers cette enquête où rien n'est laissé au hasard. 
Ce fut donc un plaisir de découvrir une nouvelle plume du polar anglais et un personnage fort attachant en la personne de Max Wolfe. 

Au final, un polar, assez dérangeant, mais qui nous fait nous poser plein de questions, sur le sens de la justice, la loi du talion. Des personnages attachants, une enquête maîtrisée de bout en bout qui nous réserve des surprises jusqu'à la fin. Des histoires qui trouvent leur conclusion à la fin du livre. Non, tout est parfait dans ce polar qui m'a fait passer des heures d'angoisse et de plaisir. Un auteur que je vous encourage vivement à découvrir. 
Pour ma part, je n'ai qu'une envie: découvrir les deux premières enquêtes de Max Wolfe afin de savoir ce qui lui est arrivé avant ce "Club des Pendus". 

Merci aux Editions de la Martinière pour la découverte de Tony Parsons et de son héros Max Wolfe.

Tony Parsons: Le Club des Pendus, (The Hanging Club), Editions la Martinière, 330 pages, 2017


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